Étymologiquement Sernhac semble venir du mot latin « Saraceni » qui signifie « sarrasins ».
L’orthographe du nom actuel de Sernhac s’est modifié au cours des siècles : Sarnacum , Sarnhaco, Sarhïaco, Sernihaco, Sarniaco, Saranhac, Sargnac et d’autres encore et enfin SERNHAC.
Les armoiries de Sernhac sont faites d’azur et sur ce champ d’azur se détache nettement un grand S d’or.
La fondation de Sernhac doit remonter aux premiers temps de l’occupation romaine. Peut-être faut-il la placer à l’époque de la construction de l’Aqueduc du Pont du Gard, qui passe en souterrain dans le haut du village. Il n’est pas impossible que les romains en aient fait alors, face à la citadelle de Théziers, un lieu de surveillance et de défense de la vallée du Gardon. Le passage par Sernhac de la voie romaine de Narbonne à Lyon rend la chose possible, et expliquerait l’origine des fortifications.
730 :
Charles Martel à la tête d’une armée de 80.000 hommes défie Abd el Rahman devant Tours. 375.000 Sarrasins furent tués, ainsi que leur chef Abd el Rahman. Retay un des 36 rois qui lui était associé, voulant venger cette perte prit Nîmes et se joignit à Mauronne (roi qui tenait Avignon). Charles Martel ne leur donnant pas le temps de mettre en bataille les met en fuite du côté de Nîmes distante d’environ 5 lieux. Charles Martel les poursuit jusqu’à la rivière du Gardon que les Sarrasins bordèrent de troupes du côté de Nîmes. Les batailles eurent lieu à Sernhac, Montfrin, Meynes et Fournès. Charles Martel emporta glorieusement la bataille grâce à un cavalier de Montfrin qui lui indiqua où passer le rivière à gué. Ce fût le 1er Août 736, jour de la Transfiguration. Il fit donc construire 4 églises : à Meynes, à Montfrin, à Fournès et à Sernhac (ou plus exactement reconstruite car elle avait été détruite par les Sarrasins) .
Au temps des fortifications Sernhac était comme replié sur lui même. Les maisons étaient soudées, les unes aux autres, étroitement enserrées à leur tour par des murs élevés. Des ruelles étroites se glissaient parfois sous les porches ou les encorbellements. Les maisons aboutissaient péniblement à quelques rares portes. Une de ces portes au nom évocateur nous reste : « la Porte Sarrasine ». La porte principale semble avoir été ce que l’on appelle « le Portail ». Elle s’ouvrait sur l’ancienne voie romaine qui depuis le plateau descendait en pente douce le long des collines en direction de Ste Colombe.
Ste Colombe était jadis un petit hameau édifié sur des villas romaines. Détruit à l’époque des invasions, le christianisme éleva sur ces ruines une chapelle dédiée à Ste Colombe (vierge et martyre du IV siècle). Cette chapelle existait encore en 1522. On y a trouvé des monnaies et poteries romaines. Sur ce lieu s’élève aujourd’hui la villa Ste Colombe.
1535 :
Le roi François 1er passa à l’auberge du Cheval Blanc (aujourd’hui le domaine des Escaunes) en revenant de Toulouse et se rendant à St Privat chez le seigneur Jacques de Faret. Toute sa cour l’accompagnait : sa femme Eléonore d’Autriche (fille de Charles Quint, ses enfants, le maréchal de Montmorency, etc.).
1564 :
Charles IX encore adolescent devait y séjourner toute une nuit dans son carrosse au milieu de la cour : La reine Catherine de Médicis, le Duc d’Anjou (futur Henri III) , Henri de Navarre (futur Henri IV) , le Cardinal de Bourbon, le cardinal de Lorraine, le Connétable de Montmorency, le Chancelier de l’Hôpital. On prétend que Michel de Notre Dame dit Nostradamus y séjourna aussi.
1629 :
Louis XIII accompagné du cardinal de Richelieu passa à Sernhac pendant les guerres de religion. Après avoir imposé aux protestants le 29 juin la paix d’Alès, négociée à Bezouce avec les députés de Nîmes venus implorer la clémence royale, il fait son entrée dans Nîmes le 14 juillet, puis va à Montfrin pour prendre les eaux de la fontaine de Meynes.
1632 :
Louis XIII repasse à Sernhac pour se rendre à Nîmes à l’occasion de nouveaux troubles.
1642 :
Il repasse à l’auberge pour aller à Perpignan.
1647 :
Les Pénitents Noirs qui se réunissaient dans l’église depuis leur création en 1559, prirent une partie du cimetière et construisirent une chapelle adossée au mur septentrional, pour éviter de parler de leurs affaires dans l’église.
1733 :
Mise en place de la cloche moyenne à l’église.
1790 :
La population s’ élève à 1332 Habitants.
1793 :
L’église devient temple de la Raison et la chapelle des Pénitents, lieu des séances de la Société Républicaine.
1829 :
L’école des Sœurs de St Joseph des Vans est crée, rue de la Calade.
1860 :
Inauguration de la voie ferrée Lyon –Nîmes.
1861 :
Le 11 février érection sur la tour du clocher de la statue de bronze de Notre Dame (hauteur 3m, poids 3,5 t ).
1891 :
La population de Sernhac n’est plus que de 959 habitants.
1902 :
Bénédiction de la plus grosse cloche de l’église.
1930 :
Le moulin à vent qui alimente le village en eau a fortement souffert de la tempête.
1950 :
Réalisation de l’arrêt Micheline sur la ligne reliant Le Teil à Nîmes.
1954 :
Réalisation de la place publique du Planet en démolissant des immeubles vétustes.
1959 :
Création du Marché aux fruits couvert.
1970 :
Construction de l’autoroute.